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lettre ouverte à mes petits enfants

 

 

 Suivant le dicton de Otto von Bismarck : Celui qui ne sait pas d'où il vient ne peut savoir où il va.

Je vous ai souvent raconté (principalement aux plus grands, Emma et Hugo) des petits morceaux de ma jeunesse, en voici un peu plus :

 

La Ville Cancouët

Je suis né en 1947, contrairement à son nom (la Ville Cancouët) ce village est situé à 3,5 km du bourg de Peillac en pleine campagne.

Avec mes parents, Félix mon père, qui était maçon et ma mère Mélanie, qui était la dernière de sa fratrie, et s'occupait de son père (grand père Joseph) qui avait lui, perdu son épouse à la naissance de ma mère en 1918 de la grippe espagnole (épidémie en core plus terrible que la Covid 19) des millions de morts sur la planète.

Nous habitions tous chez le grand père qui a été le dernier Peillacois à porter le chapeau breton.

Ma mère élevait 2 ou 3 vaches, 1 cochon, des poules et des lapins.

La pièce à vivre était grande et unique, avec une cheminée ouverte et deux lits de coin aux extrémités.

Le sol était comme dans la plupart des maisons de cette époque en terrre battue  et comme le niveau de la terre du jardin situé à l'arrière était plus haute que le sol de la pièce, il y avait au milieu une petite rigole, pour permettre en hiver à l'eau de s'écouler, cette rigole passait sous la table.

J'ai le souvenir d'avoir jouer avec des crapauds ou des salamandres qui circulaient dans la rigole, c'était en quelque sorte un peu mes jouets, je serais beaucoup plus hésitant si je devais le faire aujourd'hui.

 

Ma sœur Marie Françoise

Mon père m'avait trouvé dans un nid une corneille, je la nourissais avec une petite cuillère comme celle que l'on trouve dans les pots de nourriture pour bébé, mais cette corneille était très vorace et un jour la cuillère m'a échappé et la pauvre corneille ne l'a pas digérée, elle en a creuvée, j'étais triste !

En 1950, quand Marie Françoise est née, j'avais une petite sœur, j'y tenais comme à la prunelle de mes yeux, et les voisines qui aimaient bien me chamailler pour rigoler, n'arrêtaient pas de m'embêtter à chaque fois qu'il y avait du bruit, elles me disaient " ils viennent chercher ta petite sœur ".

1 er accident

 

Puis un jour (nous sommes en 1951, j'ai 4 ans) dans le ciel nous entendons les premiers avions à réaction, (ça faisait et ça fait toujours un boucan pas possible)

"Ils viennent chercher ta petite sœur" alors je me précipite pour vérifier si elle est toujours dans son berceau, je bute dans un pali et patatrac ! me voilà étalé par terre, seulement j'avais dans la main un petit récipient en verre et je me suis entaillé l'intérieur de la main gauche, le sang giclait de partout, les voisines affolées ont eu très peur.

Je me souviens qu'elles m'ont emmené près du puits, pour laver ma main gauche à l'eau fraiche, mais le sang sortait par saccade, artère entaillée, alors elles ont fait une compression pour que je ne me vide pas de tout mon sang.

Quelqu'un est allé prévenir Joseph Bogé le voisin cordonnier, pour aller chercher le médecin.

Joseph Bogé m'a souvent raconté, que ce jour là, il ignore combien de temps il avait mis pour aller au bourg à vélo, mais c'était digne d'un contre la montre, il a battu son record.

Il faut bien ce remettre aux années 1950, à cette époque, pas de téléphone, pas ou très peu de voitures, c'était à pieds ou à vélo.

Ma main a été recousue à l'hopital de Redon et tout va bien.

Joseph Bogé

 

Je reviens sur joseph Bogé, c'était un célibataire ( un vieux gars comme on disait) il était cordonnier en pleine campagne, il réparait surtout des sabots, qu'il fabriquait aussi et il réparait les galoches (chaussures très rustiques avec des maillettes dessous pour ne pas les user trop rapidement) "maillettes, sorte de clous avec une grosse tête".

J'étais toujours rendu dans son atelier, je pense qu'avec mes questions, je devais lui casser les oreilles, alors pour m'occuper, il me chantonnait des chansons et surtout il me donnait un petit morceau de papier et un crayon de bois, il me faisait dessiner (c'est sans doute là qu'est né mon plaisir du dessin, qui a continué plus tard à l'école)

Mon père est décédé en 1953 à 35 ans, j'avais 6 ans et le grand père joseph en 1954 (à 80 ans, c'était déjà pas mal pour l'époque)

Les biens ont été partagés entre les frères et sœurs et ma mère qui était la seule sans maison, a héritée des biens du Frénot.

 

Le Frénot

 

Les batiments du Frénot à cette date servaient d'écurie pour les chevaux et les vaches et nous arrivions là pour habiter, n'ayant aucuns moyens, aucuns revenus, des oncles et un cousin, maçons également, sont venus enduire les murs et faire une cheminée.

Ma mère n'a pû financer qu'une moitié du sol en plancher bois et en guise de cloison, il y a eu pendant longtemps un simple rideau qu'Eugénie nous avait trouvé, comme il y avait des courants d'air qui arrivaient de la cave (les ouvertures ne fermaient pas vraiment bien) les courants d'air faisaient bouger le rideau et l'hiver malgré la cuisinière ou la cheminée, le matin il ne faisait pas très chaud.

Comme il n'y avait pas, non plus le service d'eau d'installé, le soir il fallait aller au puits pour remplir le seau, pour se débarbouiller le lendemain, j'ai le souvenir que certains matins d'hiver il y avait une petite pellicule de glace sur l'eau pourtant à l'intérieur de la pièce.

Ce n'était pas 20 ° comme aujourd'hui.

 

Les Tempêtes

 

Les pires nuits, c'était lors des tempêtes, le Frénot étant situé sur un point haut, et en plus la maison est très haute, le toiture étant pourrie et faute de moyens, (elle ne sera refaite quand 1966)

il y avait des trous dans le toit, nous disposions des récipients dans le grenier pour receuillir l'eau qui passait par les trous. Seulement quand il y avait la tempête, déjà le hurlement et sifflement du vent et ce bruit (que j'ai encore dans la tête) ce bruit des ardoises qui se soulèvent  dans un flap ! flap ! flap ! c'était inquiétant et puis soit un nouveau trou ou alors les récipients qui sont pleins, et  toc ! toc ! toc ! des gouttes tombaient dans mon lit, il fallait se lever pour vider l'eau ou rajouter des réceptacles.

Des toilettes il n'y en avaient pas non plus ( à cette époque très peux de maison en possèdaient) c'était dehors derrière une haie.

Je construirais vers mes 14 ans un wc en planches à l'extérieur.

Les Jeudis

 

Aujourd'hui il n'y a pas d'école le mercredi, mais de mon temps, c'était le jeudi et vers 10/12 ans, pendant le jeudi et les vacances, je gardais les vaches dans la ferme de la Grae à Peillac, avec mon chien Médor ou Chouquette, Doly, je surveillais pour éviter que les vaches ne s'échappent dans les choux du voisin ( c'est malheureusement arrivé quelques fois quand j'étais occupé à grimper dans les arbres) il y avait des prairies où elles étaient plus facile à garder, car entourées de haies ( la clôture électrique n'existait pas non plus)

Il m'arrivait de faire mes cahiers de devoirs de vacances en les surveillant d'un œil. Devoirs finis, j'aimais bien grimper dans les grands arbres, il y avait là des sapins de 20 ou 25 metres de haut, pour grimper ça allais bien, la descente parcontre était plus risquée souvent les cuisses et les culottes courtes en portaient les traces.

Dans cette ferme à la saison des moissons, il fallait aussi travailler (pour gagner sa croute) une année, le blé était tellement grand qu'il ne passait pas bien dans la lieuse (voir faucheuse avec une toile et un système d'attache de la gerbe de blé) j'ai passé  de nombreux jours assis derrière Robert, le fils de la ferme, à pousser le blé avec mes petits bras, à la fin j'avais les bras en sang.

Sultan

 

A la saison des foins (juin) un jour le fils de la ferme (Robert) me proposa de monter et piloter la rateleuse (sorte de rateau sur roues) tiré par le cheval. Mes pieds arrivaient tout juste sur les pédales pour débrayer et surtout l'attelage était tiré par " Sultan, un cheval entier à la robe noire " ce Sultan était difficile à manier même pour Robert qui avait pourtant une vingtème d'années

Ce Sultan savait donc bien que le pilote du jour, était un petit bonhomme de 12 ans qui était assis là sur cette rateleuse ou alors il a été piqué par un insecte, toujours est-il qu'il est parti au grand galop à travers la prairie, cette prairie était séparée par un ruisseau en son centre, j'avais bon tirer de toutes mes forces sur les guides, rien n'y faisait.

Imaginez la scène, un petit bonhomme qui sautillait sur le siège bacquet (c'est presque une scène de dessin animé) sur le coup, je n'étais pas bien fier, surtout quand je l'ai vu se diriger vers un passage entre deux arbres, j'imaginais déjà le pire !  et bien non ! les deux roues sont passées de justesse entre les troncs en les éraflants un peu au passage et là comme il était arrivé dans une "noe" (terrain humide sans issue) le Sultan il s'est calmé, Ouf !

Dans cette même ferme, (c'était bien avant le glyphosate et autres pesticides), tout en gardant les vaches, j'attrapais des anguilles dans le ruisseau et je faisait déjà des petits moulins à eau.

 

2ème Accident

 

Au moment de ramasser les foins, j'allais "fouler" dans le grenier, il y faisait très chaud et avec la poussière ça devenait vite irrespirable et ce jour là une fois terminé de vider la remorque, la seule issue pour sortir du grenier, était de descendre par une échelle installée sur la remorque, peut-être n'était-elle pas bien positionnée, toujours est-il qu'elle a glissée et je suis tombé la tête la première, entre le mur et la remorque, heureusement lors du déchargement, du foin s'était accumulé et a amortit l'impact de ma chute. Je suis quand même tombé dans les pommes et après quelques minutes, j'ai repris mes esprits, mais il a fallut 2 ou 3 points de suture.

Le lendemain, j'avais voyage scolaire au Mt St Michel, j'y suis allé mais c'était un peu raide.

C.E.P

 

A 14 ans j'ai passé le CEP (Certificat d'Etude Primaire) que j'ai eu. Je pense que même le niveau Bac d'aujoud'hui, n'est pas au niveau CEP de 1960 pour beaucoup de matières.

J'étais moyen (presque toujours sur la première table  entre la 5 et 6 ème place, les tables de cette époque étaient grandes, 6 places) sur 22 ou 24 élèves dans cette division. Mais surtout j'étais le meilleur en dessin (ce n'est pas moi qui l'ai dit) au passage merci ! joseph Bogé,  Mr Plantard l'instit était aussi très doué en dessin, à 14 ans nous maitrisions très bien déjà, la perspective, le croquis-coté, les dessins en coupe etc...

Quand j'ai passé le CEP, s'est possée la question : poursuivre les études ? (avec quels moyens financiers ?) ou rentrer en apprentissage ?

Décoration sur faïence

 

Le voisin de Mr Plantard (instit) était copain avec le diecteur de la faïencerie de St Jean La Poterie, en pleine expansion à l'époque et celui-ci cherchait des apprentis décorateurs, tout naturellement il en a parlé à Mr Plantard son voisin, qui lui, m'a posé la question " ça t'intéresserait de faire de la décoration sur faïence " je n'en savais fichtre rien ! j'ai dis  "pourquoi pas ? "

Un jeudi, avec ma mère, nous sommes partis à vélo pour St Jean La Poterie, le directeur nous a reçu et il m'a demandé de reproduire en dessin, un pot qu'il avait mis là devant moi (pour moi c'était de la rigolade) au bout d'un quart d'heure, j'ai rendu le dessin, il me dit c'est ok ! vous commencez lundi et voilà comment j'ai fais 5 ans à St Jean, jusqu'à l'armée en 1966.

Les Vendanges

 

Jusqu'à l'âge de 21 ans je n'ai jamais pris de vacances, quand j'étais à St Jean, je réservais les vacances en septembre pour aller faire les vendanges, pendant 3 semaines, c'était un moyen de ramasser un peu de monnaie, même si c'était assez difficile pour le dos et les mains.

Le Vélo

 

Plus jeune j'ai été tambour dans la batterie fanfare "La Jeanne d'Arc" de Peillac et je jouais aussi au foot au poste d'allier droit, car j'étais très rapide à la course (jai été chronométré à 13 s au 100 m)

A cette époque c'était à peu près les deux seules disciplines que nous pouvions exercer à la campagne il n'y avait rien d'autre.

J'adorais faire du vélo et je me souviens de mon premier petit vélo de la marque "Bautru " ( ce vélo a terminé sa vie en Roumanie, dans une ville jumelée avec Peillac)

Un copain de l'assistance publique (Claude) s'était mis à faire de la compétition cycliste et pour ne pas le fatiguer pour aller sur le lieu de la course (pas de parents ou proches pour l'emmener sur la course, car il était de l'assistance publique) pour ne pas se fatiguer, il allait avec ma mobylette et moi avec son vélo, si bien qu'à la fin de la journée, j'avais plus de kilomètres dans les jambes que lui.

Il était né du coté de Port-louis à coté de Lorient, un jour il me propose de retourner voir les lieux où il avait passé ses premières années, nous avions 15 ans et ce jour là, avec un vélo vraiment banal en ce qui me concerne, nous avons parcouru 220 km dans la journée avec comme ravitaillement 2 œufs durs dans la poche pour le gouter.

Comme pour aller à St Jean a Poterie j'avalais 30 km tous les jours, qu'il pleuve, neige ou verglace, je tenais la forme et le copain trouvait que je roulais aussi bien, voir mieux que lui, il me dit "pourquoi tu ne prends pas une license" pourquoi pas ?

Voilà comment je me suis retrouvé à pratiquer le cyclisme en compétition pendant 5 ans.

A cette époque nous n'étions pas encadré dans les clubs, comme maintenant et avec le recul je regrette de m'être arrêté trop tôt au moment où j'étais plus mûr et plus endurci. J'ai terminé en 2 ème catégorie à 19 ans.

Une grande majorité des collègues coureurs cyclistes, sont devenus entrepreneurs, artisans car les résultats ne dépendent pas uniquement des autres, mais surtout de son propre investissement.

Au final, la pratique du cyclisme, m'a servie toute ma vie, les jours où c'est plus difficile, il faut serrer les dents pour passer ce cap, il y aura toujours des jours meilleurs.

Après "l'armée" (que je vous raconterais dans un prochain épisode)

J'ai rencontré Mamie et la suite vous la connaissez.

 

Mon service militaire :

 

Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (comme il est dit dans la chanson d'Aznavour, la bohême!)

A cette époque, le service militaire était obligatoire pour la tranche d'âge entre 19 et 20 ans, nous servions la France pendant 16 mois, sauf pour les pistonnés qui pouvaient échapper en faisant jouer des relations bien placées (un conseillé général par exemple) et les inaptes pour des contre indications physiques ou handicaps

Personnellement, je n'en ai fais que 12 mois, car étant orphelin de père, j'étais considéré comme soutient de famille.

Faire son service militaire à 19 ans en 1966 était une expérience marquante pour de nombreux jeunes hommes en France. C’était la toute première fois que je m'éloignais de Peillac, de ma Mère, arrivé à Montparnasse je devais prendre le métro pour la première fois, heureusement mon oncle Armand et ma tante Lucienne sont venus me récupérer à la gare et j’ai mangé chez eux avant de m’accompagner à la gare de l’Est pour Nancy.

En 1966, à l'âge de 19 ans, j'ai été appelé pour effectuer mon service militaire. Mon affectation initiale était à Nancy, où j'ai passé les deux premiers mois dans un centre de formation des recrues. Ces deux mois, communément appelés "les classes", étaient destinés à nous inculquer les bases de la discipline militaire et à nous préparer physiquement et mentalement pour la suite de notre service.

Arrivée et Premiers Jours

 

Dès mon arrivée à la caserne, j'ai été frappé par l'ambiance stricte et rigoureuse qui y régnait. Les journées commençaient tôt, souvent avant l'aube, avec un réveil en fanfare. Nous devions rapidement nous préparer, faire nos lits au carré et nous présenter à l'appel dans la cour pour la levée du drapeau, même sous la pluie. Les premières semaines étaient consacrées à l'apprentissage des règles de base : saluer les supérieurs, marcher au pas, maniement des armes et respecter les horaires stricts.

Entraînement Physique

 

L'entraînement physique était intense. Nous passions de longues heures à courir, faire des pompes, et participer à des exercices de renforcement musculaire. L'objectif était de nous endurcir et de nous préparer aux efforts physiques que nous pourrions rencontrer plus tard. Les instructeurs étaient exigeants et ils nous poussaient toujours à donner le meilleur de nous-mêmes.

L’effort physique n’a jamais été une contrainte en ce qui me concerne car j’ai été incorporé début juillet, en pleine saison de compétition cycliste (j’étais coureur cycliste, voir sur le site) les pompes ou le cross c’étaient presque de la rigolade pour moi, par contre pour certains nouveaux incorporés, ces exercices étaient une torture.

Instruction Militaire

 

En parallèle de l'entraînement physique, nous recevions une instruction militaire. Nous apprenions à manier les armes,PM (pistolet mitralleur) AA 52 (mitrailleuse que nous appelions NANA 52) MAS 36 (fusil) et à tirer, à suivre des tactiques de base. Les exercices sur le terrain étaient fréquents, et nous devions souvent nous déplacer en groupe, apprendre à communiquer efficacement et à travailler en équipe.

« Le déserteur »

Après 3 jours de manœuvre sur la plateau de Mazeville au dessus de Nancy, des recrues (ex beatnik) ce sont mis à entonner le « déserteur » de Mouloudji

"Le Déserteur" est une chanson emblématique interprétée par Mouloudji, écrite par Boris Vian. Elle exprime le refus de son narrateur de participer à la guerre et son intention de déserter pour ne pas tuer d'autres personnes. La chanson a été interprétée pour la première fois par Mouloudji le 7 mai 1954, jour de la défaite française à Diên Biên Phu, ce qui a provoqué un scandale et conduit à son interdiction de diffusion radio et de vente. L'interdiction n'a été levée qu'en 1962, après la guerre d'Algérie. Malgré la censure, Mouloudji a continué à chanter "Le Déserteur".

Les paroles de la chanson sont profondément pacifistes et appellent à la fraternité entre les peuples, refusant la violence et la guerre. Mouloudji a apporté quelques modifications aux paroles originales pour adoucir le message et le rendre plus universel.

Le Sergent Chef pour nous punir d'avoir chanté cette chanson interdite, nous a obligé de remonter au plateau de Mazeville le lendemain, en marche commando de bonne heure le matin et là je savoure encore près de 60 ans plus tard, alors que des copains peinaient et j'en suis encore désolé pour eux mais mon comportement à cet instant était aussi pour abrêger leurs souffrances et ça a marché ! je me suis retrouvé en tête du groupe malgré mon sac à dos, je suis arrivé à la hauteur du Sergent Chef, j’entendais sa respiration profonde et rapide (lui n’avais pas de sac à dos) et j’ai eu le culot pour un petit bleu de le doubler voir de le larguer et là j’ai entendu « Danet ont attends les autres » il en avait lui aussi plein les bottes (pardon les rangers)



 

Vie en Communauté

 

La vie en caserne était une expérience unique. Nous partagions des dortoirs de 20 ou 30 en lits superposés avec d'autres appelés, venant de toutes les régions de France. Les moments de détente étaient rares, mais précieux. Nous avions l'occasion de discuter, de partager nos expériences et de créer des liens d'amitié qui, pour certains, ont duré bien au-delà du service militaire.

J'ai pleins d'anecdotes qu'il faudra que je développent :

Fin des Classes

 

Après ces deux mois intenses, nous avons terminé notre période de classes. Une cérémonie marquait la fin de cette étape, et nous étions fiers de porter nos uniformes et de défiler devant nos supérieurs. Pour beaucoup d'entre nous, c'était la première fois que nous ressentions un tel sentiment d'accomplissement et de camaraderie.

Ce récit est une représentation générale de ce que pouvait être le service militaire en 1966. Chaque expérience était unique, mais ces éléments communs ont marqué la mémoire collective de nombreux appelés de cette époque.

 

La coupe de cheveux des Beatles, souvent associée à la période beatnik,

Les beatniks, quant à eux, étaient connus pour leur style vestimentaire distinctif, incluant des cheveux longs et des barbes pour les hommes, après être passés chez le coiffeur comme tous le monde, et avoir la coupe bidasse, même leur mère ne les aurait pas reconnus.

 

Être muté à Rennes St Jacques dans l'ALAT (Aviation Légère de l'Armée de Terre) et découvrir que vous êtes peut-être daltonien (un comble pour un peintre sur faïence)

a certainement changé le cours de mon parcours. Au lieu de passer mon permis de conduire, j’ai appris à taper à la machine et suis devenu secrétaire du PC. C'est une belle adaptation qui montre comment des compétences peuvent être développées dans des circonstances imprévues.


Comme j'avais accès aux tampons officiels du commandement, les copains me demandaient de leur délivrer des fausses permissions de sorties, j’ai ralenti, voir stoppé quand j’ai réfléchi que si ils leur arrivaient un accident pendant cette fausse permission, c’était pour ma pomme et le niouf.( prison)

J’ai continué a sortir à la "ronéo" (sorte de photocopieuse avant l'heure) le « père 100 » c’était un ramassi de blagues et conneries en tous genre pour fêter les 100 derniers jours de la période militaire et préparer la quille.

Le championnat raté

Nous faisions beaucoup de sport, notamment du cross country et nous avons été sélectionnés pour le championnat de la 3 ème région militaire et les 3 premières équipes devaient être sélectionnées pour le championnat de France, hélas nous avons terminés 4 ème, donc pas de championnat de France et terminé d'être chouchoutés avec repas spéciaux, massages etc..

Nous n’avons terminés que 4 ème et pourtant dans nos rangs, nous avions un champion qui c’était bien comporté au championnat de France USSEL la raison de notre classement est d’ordre matériel, lors du parcours de reconnaissance les jours précédents le championnat, notre adjudant a voulu que nous courrions avec des chaussures à pointes que nous n’avions jamais utilisées auparavant et de plus le jour de la course, nous étions peut-être près de 400 et avec tous ce monde,nous ne pouvions pas choisir où poser les pieds, sur les bas cotés il y avait de l’herbe mais ailleurs c’était de la caillasse et avec les chaussures à pointes, je vous laisse deviner la torture pour les pieds.

La Bannane

Souvenirs du Piasecki H21 "Bannane" à Rennes ST Jacques

 

Entre 1966 et 1967, durant mon service militaire à Rennes ST Jacques, j'ai eu l'opportunité de voler sur le Piasecki H21, communément appelé "Bannane". Cet hélicoptère, connu pour sa conception unique et ses performances, a marqué une époque significative dans l'aviation militaire. Comme mes camarades nous volions pour aller en manœuvre, j’ai aussi volé pour allé à l’entrainement de cross (le kérosène ne devait pas couter cher à l’époque) j’ai aussi eu le privilège de faire un vol solo avec mon adjudant Chef (lui pilote) et moi assis à la place du co-pilote, que tous les deux dans l’appareil, avec la recul je n’ose même pas imaginer ce qui ce serait passé si le pilote avait fait un malaise ??

Le Piasecki H21, avec sa configuration à double rotor, était particulièrement apprécié pour sa capacité à effectuer des missions variées, allant du transport de troupes à l'évacuation médicale. Sa maniabilité et sa robustesse en faisaient un atout précieux pour les opérations militaires.

En conclusion, le Piasecki H21 a non seulement joué un rôle crucial dans les missions militaires, mais il a également laissé une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de voler dessus.


 

à suivre :


 

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Date de dernière mise à jour : 15/03/2025